Plongée dans un monument de la littérature russe, souvent considéré comme LE roman du XIXème siècle, et dans son adaptation cinématographique la plus récente.
Cela faisait depuis quelques temps que je
désirais me lancer dans un classique de la littérature russe.
Littérature à laquelle je n’avais encore jamais touché. Après avoir
longtemps hésité, j’ai jeté mon dévolu sur «Anna Karénine» (Les frères Karamazov attendront…) pour pouvoir notamment comparer le livre et son adaptation par le réalisateur Joe Wright.
Synopsis:
Anna Kénine se rend auprès de son frère Stépane pour tenter de réparer le couple de celui-ci, qu’il s’amuse à saccager à force d’infidélités. Durant son séjour, elle rencontre le comte Vronsky avec qui elle va nouer une relation adultère et dramatique. Parallèlement, Lévine, un grand propriétaire terrien qui cherche un sens à sa vie, et Kitty s’aiment, se rapprochent, s’éloignent, mais finissent par s’épouser.
Le livre
En commençant la lecture de l’oeuvre de Léon Tolstoï, on est un peu surpris. Effectivement, le roman a beau s’appeler «Anna Karénine», il comporte un deuxième héros, Lévine, à qui l’on consacre autant de pages qu’à Anna (je ne les ai pas comptées, hein…).
Anna Kénine se rend auprès de son frère Stépane pour tenter de réparer le couple de celui-ci, qu’il s’amuse à saccager à force d’infidélités. Durant son séjour, elle rencontre le comte Vronsky avec qui elle va nouer une relation adultère et dramatique. Parallèlement, Lévine, un grand propriétaire terrien qui cherche un sens à sa vie, et Kitty s’aiment, se rapprochent, s’éloignent, mais finissent par s’épouser.
Le livre
En commençant la lecture de l’oeuvre de Léon Tolstoï, on est un peu surpris. Effectivement, le roman a beau s’appeler «Anna Karénine», il comporte un deuxième héros, Lévine, à qui l’on consacre autant de pages qu’à Anna (je ne les ai pas comptées, hein…).
Autant le dire tout de suite, «Anna Karénine» est
un chef d’oeuvre d’écriture d’une très grande profondeur, où chaque
mot, chaque situation n’est pas là uniquement pour faire avancer
l’histoire, mais également pour transmettre la pensée de Tolstoï. Ce
roman est bien plus qu’une banale histoire de mœurs et d’amours
contrariés. C’est une réflexion sur le bien et le mal, sur le Paradis
(Lévine-Kitty) et l’Enfer (Anna-Vronsky).
Chose très intéressante, en lisant
l’oeuvre, on voit rapidement Léon Tolstoï se personnifier dans le
personnage de Lévine Constantin Dmitriévitch. Effectivement, Lévine, aux
travers de ses réflexions philosophiques et théologiques, incarne l’anarchisme chrétien revendiqué par Tolstoï et son dégoût de l’aristocratie russe.
Mais «Anna Karénine»
est-il un livre agréable à lire ? C’est un roman massif (presque 1000
pages) et émaillé de discussions philosophiques dont la compréhension
n’est pas toujours aisée au regard du contexte social un peu lointain
pour le lecteur (fin des années 1870). Mais, ce roman reste très
plaisant à lire grâce au talent de Tolstoï pour décrire les sentiments
humains et à l’histoire d’amour dramatique d’Anna qui sert de page-turner au roman.
Par contre, «Anna Karénine» a un défaut notoire: la vision binaire qu’à Léon Tolstoï des femmes. L’auteur est loin d’être féministe.
Pour lui, les femmes sont soit purs (Anna, malgré son adultère fait
partie des femmes pures, car elle semble poussée à la faute par quelque
force maléfique…), soit infréquentables et perverses. Il ne cache pas
non plus, à travers Lévine, son refus d’accorder plus d’émancipation aux
femmes russes. Il faudra donc faire un peu abstraction des pensées
machistes que distille parfois Tolstoï pour profiter de son écriture . :
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