Monday 21 December 2015

Dates et heures précises des solstices et équinoxes

Dates et heures précises des solstices et équinoxes

La page présente les dates précises des équinoxes et des solstices de l'année courante et des années à venir, jusqu'en 2025. Ces données sont fournies par l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE). Les heures indiquées sont les heures locales à Paris.

Solstices et équinoxes en 2015

Équinoxe de mars
vendredi 20 mars 2015 à 23h45
Solstice de juin
dimanche 21 juin 2015 à 18h37
Équinoxe de septembre
mercredi 23 septembre 2015 à 10h20
Solstice de décembre
mardi 22 décembre 2015 à 05h47

Solstices et équinoxes en 2016

Équinoxe de mars
dimanche 20 mars 2016 à 05h30
Solstice de juin
mardi 21 juin 2016 à 00h34
Équinoxe de septembre
jeudi 22 septembre 2016 à 16h21
Solstice de décembre
mercredi 21 décembre 2016 à 11h44

Solstices et équinoxes en 2017

Équinoxe de mars
lundi 20 mars 2017 à 11h28
Solstice de juin
mercredi 21 juin 2017 à 06h24
Équinoxe de septembre
vendredi 22 septembre 2017 à 22h01
Solstice de décembre
jeudi 21 décembre 2017 à 17h27

Solstices et équinoxes en 2018

Équinoxe de mars
mardi 20 mars 2018 à 17h15
Solstice de juin
jeudi 21 juin 2018 à 12h07
Équinoxe de septembre
dimanche 23 septembre 2018 à 03h54
Solstice de décembre
vendredi 21 décembre 2018 à 23h22

Solstices et équinoxes en 2019

Équinoxe de mars
mercredi 20 mars 2019 à 22h58
Solstice de juin
vendredi 21 juin 2019 à 17h54
Équinoxe de septembre
lundi 23 septembre 2019 à 09h50
Solstice de décembre
dimanche 22 décembre 2019 à 05h19

Solstices et équinoxes en 2020

Équinoxe de mars
vendredi 20 mars 2020 à 04h49
Solstice de juin
samedi 20 juin 2020 à 23h43
Équinoxe de septembre
mardi 22 septembre 2020 à 15h30
Solstice de décembre
lundi 21 décembre 2020 à 11h02

Solstices et équinoxes en 2021

Équinoxe de mars
samedi 20 mars 2021 à 10h37
Solstice de juin
lundi 21 juin 2021 à 05h32
Équinoxe de septembre
mercredi 22 septembre 2021 à 21h21
Solstice de décembre
mardi 21 décembre 2021 à 16h59

Solstices et équinoxes en 2022

Équinoxe de mars
dimanche 20 mars 2022 à 16h33
Solstice de juin
mardi 21 juin 2022 à 11h13
Équinoxe de septembre
vendredi 23 septembre 2022 à 03h03
Solstice de décembre
mercredi 21 décembre 2022 à 22h48

Solstices et équinoxes en 2023

Équinoxe de mars
lundi 20 mars 2023 à 22h24
Solstice de juin
mercredi 21 juin 2023 à 16h57
Équinoxe de septembre
samedi 23 septembre 2023 à 08h49
Solstice de décembre
vendredi 22 décembre 2023 à 04h27

Solstices et équinoxes en 2024

Équinoxe de mars
mercredi 20 mars 2024 à 04h06
Solstice de juin
jeudi 20 juin 2024 à 22h50
Équinoxe de septembre
dimanche 22 septembre 2024 à 14h43
Solstice de décembre
samedi 21 décembre 2024 à 10h20

Solstices et équinoxes en 2025

Équinoxe de mars
jeudi 20 mars 2025 à 10h01
Solstice de juin
samedi 21 juin 2025 à 04h42
Équinoxe de septembre
lundi 22 septembre 2025 à 20h19
Solstice de décembre
dimanche 21 décembre 2025 à 16h03

Dates des équinoxes et solstices

  Liste des dates des solstices et des équinoxes de l'année en cours ainsi que pour les années à venir.

Accédez directement aux dates triées par année via les liens ci-dessous :    
 2015   
 2016   
 2017   
 2018

Principes des solstices et des équinoxes

L'équinoxe correspond à moment de l'année où le soleil se trouve au zénith à l'équateur terrestre, la terre se trouve alors à angle droit (en prenant les pôles) avec les rayons du soleil. Le jour et la nuit ont alors la même durée.
Le solstice correspond au moment de l'année où les rayons du soleil touchent la Terre avec l'angle le plus incliné. Le solstice d'été représente la journée la plus longue, et le solstice d'hiver la plus courte.
Les images ci-dessous illustrent le fonctionnement des équinoxes dans l'hémisphère nord (été et hiver sont inversés dans l'hémisphère sud), source vidéo Youtube.Illustration du solstice d'hiver, les rayons du soleil atteignant la partie sud du globe  Passage du solstice d'hiver à l'équinoxe de printemps

Passage de l'équinox de printemps au solstice d'été

Friday 20 November 2015

Saber Al-Masry : Le Guignol aux mille secrets


  A 76 ans, Saber Al-Masry continue à dessiner le sourire sur les lèvres en animant des sketches avec son aragoz (guignol égyptien). L’un des plus anciens marionnettistes, il ne cesse de se produire avec la troupe Wamda (flash) à la maison Al-Séheimi dans Le Caire fatimide.                                                                                                            
Seuls ou accompagnés de leurs parents, les enfants du quartier de Gamaliya viennent à la maison Al-Séheimi pour regarder le spectacle d’Al-Aragoz (guignol égyptien). Ils se donnent rendez-vous tous les vendredis, environ à 18h, appelant le vieux marionnettiste par son prénom, en le précédant du titre « am » ou oncle, par respect. Car Saber Al-Masry, le vieux joueur de guignol égyptien, vient de fêter ses 76 ans. Quelques minutes passées dans l’attente. Et dès que la porte s’ouvre, les enfants se précipitent pour s’installer à leurs places devant le petit paravent en bois couvert d’un tissu traditionnel d’al-kheyamiya. Deux jeunes collègues de la troupe Wamda, aidant l’oncle Saber dans les coulisses, lui annoncent que tout est prêt. En s’appuyant sur leurs bras, il se met debout et se laisse guider vers les planches. C’est là qu’on découvre que le marionnettiste ne voit plus. Derrière le paravent tout en couleurs, Saber se faufile. Il glisse dans sa bouche un petit morceau métallique qui l’aide à émettre la voix typique de l’aragoz. Puis, fait sortir sa poupée. Le rituel est toujours le même. Ensuite, le show commence et l’aragoz prend vite le dessus.
Depuis cinquante ans, Saber Al-Masry travaille de la même manière. Il présente son show dans les rues du Caire, dans les fêtes foraines, et plus récemment, à la maison Al-Séheimi, dans la ruelle d’Al-Darb Al-Asfar. « J’avais l’habitude de travailler dans la rue Mohamad Ali, autrefois celle des almées (danseuses orientales), au centre-ville cairote. Un jour, Nabil Bahgat, fondateur et créateur de la troupe Wamda, spécialisée dans les spectacles de marionnettes et des ombres chinoises, m’a convoqué. Comme je suis le vétéran des joueurs d’aragoz, il m’a demandé alors de travailler avec lui et m’a expliqué l’idée et l’objectif de sa troupe », explique Saber Al-Masry, sur un ton de gratitude.
 
Bahgat s’intéresse surtout aux marionnettes populaires à gaines et aux ombres chinoises, comme étant des exemples concrets de la culture et de l’identité égyptiennes. Pour lui, Saber Al-Masry est l’un des préservateurs de ce trésor populaire, un héritier de cet art ancestral en voie de disparition. Il en garde tous les secrets, mais est tellement naïf et spontané qu’il n’a jamais cherché à faire fortune ou à atteindre une véritable célébrité.
En 2003, la troupe Wamda (flash) fut créée et parrainée par le ministère de la Culture. Saber y est devenu un membre fondateur, avec un salaire mensuel fixe. C’est pratiquement la première fois de sa vie où il n’avait pas à se soucier comment arrondir ses fins de mois.
Son vrai nom est Moustapha Osman. Mais de tout temps, il a été connu par Saber Al-Masry. La raison ? « J’étais un fils unique. Tout petit, j’ai été atteint de typhoïde. Ma mère pensait que la fièvre était due à un mal banal de tous les jours, jusqu’à ce que j’aie eu le dos courbé et la tête quasiment entre les jambes. Elle m’a emmené chez le médecin qui m’a vite ordonné des injections, en l’informant que j’ai perdu mon oeil gauche. Une séquelle d’une fièvre qui a duré plusieurs jours. Ma mère a alors répondu qu’on ne pouvait qu’accepter la volonté de Dieu. D’où le prénom Saber, qui signifie en arabe celui qui endure avec patience ». D’où son actuel prénom de célébrité. Quant à Al-Masry, c’était le nom d’un joueur de cirque qu’il accompagnait souvent dans les diverses fêtes où il jouait en privé. « Nous avons travaillé ensemble pendant 14 ans. C était un magicien qui présentait son spectacle avec brio. Ensuite, je donnais le mien pour semer un peu d’humour et de gaieté ».
Son amour pour le guignol égyptien a débuté dès son tendre âge. Issu du quartier populaire de Boulaq, dans Le Caire, il a un jour été attiré par un spectacle de guignols donné dans la rue, dans le quartier voisin d’Al-Kit Kat. Saber était épris par la forme et la voix du guignol. « J’ai cru que cet aragoz est un petit enfant en chair et en os. Je ne comprenais pas ce que c’est qu’une marionnette à gaine. J’étais ensuite surpris de ma découverte et j’ai voulu suivre cet aragoz et l’accompagner partout. Le monde des guignols est toujours fascinant à mes yeux. J’ai passé une dizaine d’années à observer et à en déchiffrer les secrets », fait-il souligner.
Assister d’autres animateurs et joueurs de guignols était alors la seule solution pour le jeune Saber, afin de tout apprendre. Au bout de quelques années, il a considéré qu’il était temps de se produire indépendamment. Il a alors entamé une véritable carrière professionnelle, à la rue Mohamad Ali, dans le centre-ville. Ses mini-spectacles ont fait vite parler de lui. Et dans les cafés populaires, notamment ceux d’Al-Tégara et de Naguib Al-Sawah dans la même rue, il fut souvent accueilli pour faire un peu d’animation. A lui de raconter : « Dans ces cafés, je rencontrais beaucoup d’artistes, de danseurs, de musiciens et de chanteurs populaires tels Abdel-Aziz Mahmoud, Mohamad Taha et d’autres. Un jour, certains d’entre eux m’ont présenté au célèbre comédien et humoriste, Choukoukou, qui était lui-même joueur de guignol ». Ce dernier lui a demandé de faire un petit sketch devant lui, sur le vif. Alors, Saber s’est mis à imiter une chanson de Choukoukou, accompagné de son guignol : « Sur les marches du tramway, personne n’arrive à monter ni à descendre ! ». Cette rencontre a constitué un vrai tournant dans sa vie. Choukoukou a apprécié son talent et a dû en faire écho dans son entourage. Du coup, on a fait appel à lui pour se produire dans de différentes fêtes en privé. Tout le monde venait le chercher à la rue Mohamad Ali, et on l’a vite considéré comme le successeur de Mahmoud Choukoukou.
Son travail dans la rue différait complètement de celui présenté dans les cercles à huis clos. Le langage trop familier, à la limite du vulgaire, devait se transformer pour aller de pair avec son nouveau public. Et ses historiettes, qui comportaient d’habitude des leçons de morale, des allusions politiques, des anecdotes et des farces, devaient aussi subir quelques modifications.
Aujourd’hui, malgré sa faible mémoire, Saber Al-Masry se vante de pouvoir réciter par coeur 24 baba (sketchs chantés par le guignol) et d’interpréter de différents rôles comme al-chawich (le gendarme), al-barbari (le berbère), la femme d’al-aragoz, etc.
Avec la troupe Wamda, il associe avec sagesse ses histoires traditionnelles à d’autres sujets plus contemporains. Et manipule ses marionnettes à gaine pour pimenter ses spectacles.
Son guignol préféré, il ne l’a, en fait, jamais fabriqué, mais l’a toujours acheté chez les artisans célèbres Hassan Al-Farran et Ahmad Al-Komi. Le design est simple : un guignol portant une djellaba rouge et un long cornet coloré. C’est un petit homme moustachu, aux traits très égyptiens. Ses collègues de la troupe parviennent cependant à fabriquer leurs poupées, en suivant ses propres instructions. « L’aragoz est mon petit enfant chéri. J’ai peur que les gens ne me prennent pour un fou ou ne se moquent de moi, sinon, j’aurais aimé le serrer toujours dans mes bras », dit-il.
Saber Al-Masry est aussi réputé pour être le meilleur fabriquant d’al-amana, la petite plaque métallique que le marionnettiste met dans la bouche, afin de produire la voix aiguë du guignol. « Al-Amana veut dire le secret. Les marionnettistes ne livrent jamais facilement les secrets de leur métier. Ils adoptent un langage codé pour éviter de se faire comprendre. Ainsi, ils appellent cette petite plaque rectangulaire à la surface concave al-amana », raconte-t-il avec une grande joie. Et d’ajouter : « Al-Amana était autrefois en cuivre. De quoi nuire à la santé, voire empoisonner les joueurs de guignol. Plusieurs ont dû abandonner le métier pour éviter ce danger ». Puis, Al-Masry a trouvé la bonne solution. « J’ai trouvé une pièce de stainless steel dan la rue. Je l’ai coupée, sciée et l’ai bien polie, pour découvrir que la voix de guignol qu’elle émettait était assez claire. C’est presque un instrument musical ».
Am Saber révèle les secrets du guignol à travers l’atelier précédant le spectacle tous les vendredis. Il n’a plus rien à craindre. Bien au contraire, il veut bien préserver son art ainsi que l’existence de sa poupée. Et entraîne régulièrement son disciple, Saber Chico, qu’il considère comme son meilleur ami.
Cela dit, lorsque Saber senior se sent un peu fatigué ou lorsque sa voix lui fait un mauvais tour, c’est Saber Chico qui prend automatiquement la relève. Et grâce à la troupe Wamda, le travail actuel de Saber Al-Masry est archivé. Ce dernier ne voit pas les visages des enfants, étant caché derrière son paravent, mais il peut facilement discerner leurs réactions à travers les bruits et les petites questions curieuses. « J’aime entendre leurs éclats de rire. Cela me comble de joie et me pousse à jouer davantage, en dépit de l’âge et de la fatigue », lance-t-il. Sa femme, ses deux fils et ses deux filles lui demandent souvent d’arrêter. En vain : « Si j’arrête, je meurs. Cet art coule dans mes veines ».



Thursday 19 November 2015

Chuck's Weird World: Kim Zolciak or Real Doll?

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Tuesday 10 November 2015

André Glucksmann, l’intranquille Le philosophe et essayiste français s’est éteint à Paris le 10 novembre.

Il avait consacré sa vie à combattre les idéologies mortifères et à rompre les silences complices.





       

« Rien n’est plus inquiétant qu’une troupe de mortels portée du même pas vers un bonheur sans nuages et une vérité qui ne déroute pas », avertissait André Glucksmann en 1981, dans son ouvrage Cynisme et passion.
Le philosophe et essayiste, qui s’est éteint à Paris, dans la nuit du 9 au 10 novembre, à l’âge de 78 ans, faisait de l’affirmation de l’incertitude « le vrai travail de la raison » et de l’intranquillité face au mal, « planté dans nos entrailles », la responsabilité de tous.

Expérience fondatrice

Né à Boulogne-Billancourt le 19 juin 1937, dans une « famille émigrée, autrichienne, juive et résistante » comme il la définit dans son récit autobiographique Une rage d’enfant, André Glucksmann est d’emblée confronté à une semi-clandestinité. Partis en Palestine, ses parents étaient revenus en Europe au moment de l’ascension d’Hitler au pouvoir.
De cette expérience fondatrice, il gardera chevillé au corps « le refus d’occulter, vite fait bien fait, les cadavres accumulés dans les placards de l’univers » et la volonté d’être « une sentinelle du néant », prenant à contre-courant « la certitude des happy ends ».
Au lendemain de son décès, son fils, Raphaël Glucksmann, soulignait la singularité de ce rapport au monde : « Son père était mort, tué par les Allemands, sa mère lui proposait de repartir en Autriche, mais il a dit qu’il voulait vivre dans le pays de la Révolution. Depuis, il a vécu la France comme ça. »

Le choix de la dissidence

Entré tout jeune dans les organisations d’enfants et de jeunesse du Parti communiste puis au parti lui-même, il intègre l’École normale supérieure de Saint-Cloud et obtient l’agrégation de philosophie en 1961. Devenu l’assistant de Raymond Aron, il participe aux événements de Mai 1968 et sert d’intermédiaire pour les maoïstes de la Gauche prolétarienne, entre militants et intellectuels comme Jean-Paul Sartre et Michel Foucault.
C’est en publiant en 1975 La Cuisinière et le Mangeur d’hommes, réflexions sur l’État, le marxisme et les camps de concentration, qu’il rompt radicalement avec le marxisme et devient compagnon des « Nouveaux philosophes » qui, à la fin des années 1970, mettent sur le devant de la scène la réalité du goulag et font porter la voix des dissidents à la télévision française.
C’est en publiant en 1975 La Cuisinière et le Mangeur d’hommes, réflexions sur l’État, le marxisme et les camps de concentration, qu’il rompt radicalement avec le marxisme et devient compagnon des « Nouveaux philosophes » qui, à la fin des années 1970, mettent sur le devant de la scène la réalité du goulag et font porter la voix des dissidents à la télévision française.
Selon Pascal Bruckner, interrogé sur France Inter, il a même été « celui qui a porté le coup de boutoir définitif à l’idéologie communiste en France. Il a eu à l’époque énormément d’ennemis, d’opposants, mais il a tenu bon ». Ce qu’il partageait avec Soljenitsyne, le philosophe le confia dans Une rage d’enfant : « L’être humain dispose d’infinies ressources pour suturer les blessures de sa conscience. »

Contre les silences complices

En 1979, il réunit Jean-Paul Sartre et Raymond Aron à l’Élysée pour plaider la cause des Boat People vietnamiens auprès du président Valéry Giscard d’Estaing. Rompre le silence est l’obsession de l’auteur des Maîtres penseurs (1977) qui fustige par ces mots le mutisme et l’amnésie dans Le Monde du 30 mars 1980: « Paris se peuple aujourd’hui d’anciens jeunes gens jurant qu’on ne les y reprendra plus et proférant, un peu fats : « C’est la faute à Sartre ». (…) Buchenwald est passé, Staline passe encore, mais le Cambodge fut accompli avec tous les plus de vingt ans. Avec mon silence complice, avec le vôtre, et celui des intellectuels, des politiques, des syndicats, des États unanimes et des organisations internationales. Si c’était la faute d’un homme seul et d’un livre, on comprendrait qu’un autre vienne faire don de sa personne et de son texte… mais personne n’est né de la dernière pluie et on n’accuse ainsi que pour s’excuser. »
Sa voix, il la fera entendre avec obstination, lors de la guerre en Yougoslavie, pour soutenir l’intervention contre la Serbie en 1999, ou pour fustiger le pacifisme de ceux qu’il voit comme des « voyageurs sans bagages, nés d’un passé inconnu et de parents transparents », comme il l’écrit dans La force du vertige. Partisan de l’interventionnisme au nom des droits de l’homme, en Libye ou en Syrie, il se montrera aussi adversaire de Vladimir Poutine et soutien indéfectible des indépendantistes tchétchènes.
En janvier 2007, il apporte son soutien à Nicolas Sarkozy, alors candidat à l’élection présidentielle, arguant que « c’est le candidat le plus à gauche », mais le rapprochement du président avec Vladimir Poutine a rapidement raison de cette alliance. L’indignation, elle, n’a jamais cessé, comme récemment contre le sort réservé aux Roms par notre démocratie par exemple. La sensation de l’abîme non plus, cette conscience « de vivreau bord du chaos », qu’il décrivait dans Le discours de la haine.

 


 





Wednesday 28 October 2015

Avec les lépreux de Ezbet Al-Safih

A Ezbet Al-Safih vit une communauté de lépreux. La maladie a laissé sur leurs corps des traces effrayantes que la société refuse de voir. Rejetés, ils ne quittent plus leur village, construit progressivement autour de la léproserie.
Leurs membres sont amputés ou déformés et leurs plaies sont purulentes. Leurs visages se ressemblent et font peur, mais leurs yeux reflètent malgré tout un regard de satisfaction et leurs lèvres sont toujours capables de dessiner un sourire. Ce sont les habitants du village Ezbet Al-Safih, une petite localité où ne vivent que les malades qui ont guéri de la lèpre et leurs familles.
Situé à 25 km, au nord-ouest du Caire, précisément dans la région d’Abou-Zaabal, dans le gouvernorat de Qalioubiya, le village paraît isolé, comme une île située au bout du monde. Pour y arriver, il faut rouler environ une heure et demie en voiture et passer par des routes dont la plupart sont étroites, sinueuses et non goudronnées.
Dès que l’on s'approche du village, le silence devient de plus en plus pesant. A gauche comme à droite, on peut voir des terrains sablonneux bordés de figues de barbarie. Un paysage aride et austère qui correspond à la vie des habitants de cette localité située à quelques mètres de la léproserie, fondée en 1933 sur environ 15 feddans.
Tous les habitants de Ezbet Al-Safih sont des lépreux et ont passé leur période de convalescence ici. Une fois guéris, ils ne sont pas rentrés chez eux, ils se sont installés dans ce village pour entamer une nouvelle vie et devenir membres de la communauté des lépreux. Ce village compte actuellement plus de 600 familles qui vivent dans un ghetto isolé du monde.
« C’est difficile pour un lépreux d’être accepté par la société même après avoir guéri. Ici on est tous pareils et on s’entraide », dit Faleh Aly, propriétaire d’un café. Cet octogénaire, originaire du gouvernorat d’Assiout en Haute-Egypte, a quitté son village à l’âge de 18 ans, lorsqu’on a découvert sa maladie. Il a été soigné et une fois guéri, il n’a jamais pu retourner chez lui. Il se souvient d’être tombé malade lorsqu’il a vu les cadavres de 25 personnes, massacrées pour une histoire de vendetta.
Faleh est encore convaincu que l’on attrape cette maladie suite à un gros choc. « Mes parents m’ont emmené à la léproserie, ils ne voulaient plus me voir, car mon visage a complètement changé, j’étais devenu laid. Ici, j’ai trouvé une vraie famille », poursuit Faleh. Ce dernier s’est marié avec une femme guérie de la lèpre et a eu quatre enfants, deux garçons et deux filles, tous en bonne santé.
Amr, le fils aîné de Faleh, refuse également de quitter ce village, car les gens le taxent encore de fils de lépreux. Il n’a pas réussi à trouver du travail ailleurs et, comme son frère, il travaille dans le café de son père. Quant aux deux filles, elles se sont mariées avec des voisins, dont les parents ont été atteints de la lèpre.
Selon Amr, la société donne l’impression que son regard a changé vis-à-vis des lépreux, mais en vérité, les gens les rejettent et font semblant qu’ils n’existent pas. Les premières maisons ont été construites par des personnes qui devaient quitter la léproserie après leur guérison. Alors, elles ont construit des maisons en tôle récupérée à partir de caisses jetées. C’est de là que le village tire son nom.
Par la suite, elles ont été encouragées par la direction de la léproserie à construire des maisons en argile, surtout que les terrains étaient inoccupés et appartenaient au ministère de la Santé. Et c’est le même scénario qui se répète à chaque fois qu’une personne guérie sort de la léproserie. Elle cherche un terrain ou une maison à acheter et pense à fonder une famille.
Au cours des vingt dernières années, les maisons et les services se sont développés grâce aux dons des associations caritatives, égyptiennes ou étrangères. A présent, les habitations sont construites sur deux ou trois étages et rassemblent trois et parfois quatre générations sous le même toit. Ces gens sont totalement guéris, mais leurs souffrances continuent car tout le monde les rejette. Ainsi, les malades se rendent à la léproserie pour obtenir un traitement mais ne s’en éloignent jamais vraiment.
Une maladie guérissable
D’après Salah Abdel-Nabi, chef de la direction de la lutte contre la lèpre au ministère de la Santé et responsable de la léproserie, la lèpre est une maladie guérissable et qui n’est contagieuse que dans des cas rares à travers les muqueuses nasales et pour les personnes dont l’immunité est très faible. « Aujourd’hui, grâce aux antibiotiques et aux médicaments dermiques, la lèpre se traite et laisse de moins en moins de séquelles. La période de guérison va de 6 mois à un an. Le malade subit ensuite un suivi médical qui dure de 3 à 5 ans », explique Abdel-Nabi.
Les lépreux peuvent se marier et avoir des enfants sains, cependant, la société les rejette. Alors s’installer dans ce village est pour beaucoup la meilleure des solutions, surtout qu’ils dépendent des donations versées à la léproserie. « Les malades qui ont guéri doivent quitter cet endroit en principe, mais cela ne se passe pas comme ça, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la société les regarde de façon humiliante, leur entourage les rejette et eux-mêmes ont peur de s’éloigner et veulent éviter le regard des autres », explique Abdel-Nabi.
Ezbet Al-Safih est devenu leur monde, c’est là où leur vie a commencé, évolue et va se terminer. S’ils ne possèdent pas de titres de propriété, ils vendent, achètent et construisent sans aucune restriction. « Qu’on nous laisse ce village, c’est le moins qu’on puisse faire pour nous. Les autres, au moins, ils se déplacent comme ils veulent, ont une vie sociale, ce qui n’est pas possible pour nous, car c’est seulement ici où toute notre vie peut se dérouler », lance Nadi Amin qui travaille comme jardinier dans la léproserie. Même en ayant des doigts amputés, il se débrouille pour tenir des cisailles pour tailler les arbres.
Le travail dans la léproserie représente le seul gagne-pain pour beaucoup de lépreux, surtout pour ceux qui sont défigurés par la maladie et ont les doigts amputés ou mutilés. Personne n’accepte de les faire travailler, alors la direction de la léproserie leur fournit un travail pour les aider, mais aussi pour que les nouveaux malades profitent de leur expérience.
Certains sur qui la maladie n’a pas laissé de traces ont pu exercer d’autres boulots en dehors de la léproserie. Diaa a réussi à économiser de l’argent grâce à son travail dans l’atelier de fabrication de chaussures pour lépreux. Il a acheté un toc-toc et assure le transport entre Ezbet Al-Safih et les villages alentour.
Dans sa maison modeste, presque sans meubles et dont les murs n’ont jamais étaient peints, Diaa aide sa femme Réda à préparer le repas et à prendre soin de leur seul enfant. « Ceux qui désirent comprendre le vrai sens de l’amour, ils devraient visiter notre village », dit Diaa qui a épousé sa femme après une histoire d’amour dans la léproserie lors de sa période de convalescence. Après trois ans de mariage, ils ont eu leur enfant, Gamal, âgé aujourd’hui de 6 ans.

Opportunités d'emploi et salaires dérisoires 
 Diaa considère sa femme qui n’a ni doigts, ni orteils, ni oreilles comme sa Vénus. Alors que ses parents ne voulaient ni la toucher ni s’approcher d’elle, la léproserie, leurs voisins et les autres malades les ont accueillis chaleureusement et ont organisé leur mariage. « J’ai perdu ma famille, mais ici, j’en ai gagné une autre, plus humaine et plus vraie. Ici, chaque personne vit avec des dizaines de soeurs, de frères, de mères et de pères. C’est une grande famille dans laquelle chaque membre est prêt à aider l’autre du fond du coeur, car il le ressent », dit Réda qui dissimule son pied en portant plusieurs chaussettes pour protéger ses plaies qui saignent. Elle a en partie perdu la sensation du toucher : la lèpre atteint les nerfs et fait perdre au malade la sensation du chaud, du froid et de la douleur.
Les usines de porcelaine et de recyclage de plastique, construites il y a quelques années dans cette région, ont aussi fourni des opportunités de travail aux habitants de Ezbet Al-Safih. Ils y travaillent dans des conditions difficiles pour des salaires dérisoires. Mais ils n’ont pas d’autres choix.
Sayéda, comme d’autres femmes qui n’ont pas perdu leurs doigts, passe des heures et des heures à laver des tas d’articles en plastique. Cette femme envoie également ses trois enfants faire le tri des déchets en plastique pour pouvoir payer les frais de leur scolarisation. Ils s’exposent à toutes sortes de maladies et ne portent aucun moyen de protection.
« Mon mari ne travaille pas et souffre de l’hépatite C. Malgré les donations versées par la léproserie, nous sommes obligés, mes enfants et moi, d’accepter ce boulot car nous n’avons pas d’autres choix », poursuit Sayéda en ajoutant que son mari n’ose pas aller chez un médecin en dehors de la léproserie. Il préfère souffrir que de s’exposer aux regards des gens.
Mahmoud, 58 ans, vit ici depuis 27 ans. Il affirme que tous ses souvenirs tournent autour de la communauté des lépreux : la famille, le village, les amis, les médecins, l’école de ses enfants, son travail, en un mot, toute sa vie. Sa vie a changé le jour où des taches rouges sont apparues sur son bras. Les médecins de son village au Fayoum lui ont affirmé que c’était la lèpre. Défiguré par la maladie, il n’est jamais revenu chez lui et a commencé une nouvelle vie dans la colonie.
« J’espère qu’un jour le lépreux pourra marcher parmi les gens sans avoir honte de cette maladie dont il a été atteint malgré lui », réplique Mahmoud. Ce dernier confie qu’il rêve de se rendre dans son village natal au moins une fois avant de mourir.
Les quelques feddans isolés qui les entourent représentent tout pour ces lépreux. C’est leur seul refuge face à une société dominée encore par l’ignorance et le manque de sensibilisation. Ils ont formé une communauté à leur mesure. Ils n’ont que quelques demandes pour pouvoir juste mener une vie humaine : régler le problème du drainage sanitaire et du manque des professeurs qui refusent de venir enseigner dans les écoles du village.
Ibrahim Rageh, vice-doyen de la faculté de médecine de l’Université de Banha, a annoncé dernièrement, lors d’une conférence à l’université, que la léproserie a reçu 564 nouveaux cas en 2014. « C’est une maladie que la société rejette, il faut changer le regard des gens pour briser l’isolement des lépreux. Il faut les traiter comme les autres handicapés et leur offrir les mêmes droits », dit Mona Darwich, vice-directrice du département de la lutte contre la lèpre au ministère de la Santé.
« Il est vrai que la médecine a beaucoup évolué. Au cours des dernières années, les recherches ont permis de découvrir des traitements rapides et efficaces pour la lèpre. Malheureusement, on n’a pas encore trouvé de traitement pour les gens qui nous rejettent. On vit comme des morts-vivants. Guéris ou pas, cela ne fait aucune différence pour les gens », dit Om Ahmad qui n’a pas quitté le village depuis dix ans.
( Source :
Al-Ahram Hebdo )

La sixième et dernière super Lune de l'année 2015 est attendue ce mardi 27 octobre au soir. Un phénomène rare et visible à l’œil nu.

 

                           La Lune devrait être particulièrement impressionnante pour la sixième et dernière fois de l'année. Dans la nuit de mardi à mercredi 28 octobre, les passionnés d'observation céleste seront gâtés. Après les phénomènes de janvier, février, mars, août et septembre, une nouvelle super Lune va apparaître dans le ciel.

Mais alors, comment s'explique ce phénomène ? L'orbite lunaire n'étant pas circulaire, la distance entre la Terre et la Lune varient entre 405.000 kilomètres (apogée) et 355.000 kilomètres (périgée). Lors d'une super Lune, le satellite se rapproche de la Terre offrant ainsi l'impression que la Lune est plus grosse. Ce terme, évoqué pour la première fois en 1979, a été inventé par l'astronome Richard Nolle.


La super Lune de ce soir s’élèvera à 358.660 km au-dessus de nos têtes et sera visible dès 18 heures et ce jusqu’à son coucher à 7 heures du matin, selon SciencePost.
Rien à avoir cependant avec la précédente super Lune observée en septembre dernier. Celle-ci s'était couplée d'une éclipse offrant un spectaculaire voile rouge au satellite de la Terre. Un phénomène rare qui sera de nouveau visible en... 2033.

Friday 13 March 2015

British Acupuncture Council

Traditional Acupuncture and Diet.
The purpose of nutrition and diet is to provide through the intake of food, the sustenance and raw material the body needs to grow, maintain its systems, and repair any damage. Certain of the body’s internal systems and organs are specifically dedicated to receiving and processing the food we ingest and converting or breaking it down into a form that the body can readily use, and the food that we eat is dependent on available food sources. A poor diet or one lacking in the necessary components can have a serious impact on health; for example diseases caused by deficiencies such as scurvy. Conditions such as obesity, cardiovascular disease, diabetes and osteoporosis can be caused by poor diet or a diet lacking in vital components. For example a diet lacking in sufficient quantities of calcium and vitamin D can lead to osteoporosis, and non-insulin dependent diabetes can be caused by going for long periods with little or no food. It is not the purpose of this piece to offer specific dietary advice or to emphasise one diet over another, but only to give an introduction to diet as it is discussed or understood by traditional acupuncture.
An important component of Traditional acupuncture theory is an understanding of the concept of qi. Roughly translated this refers to our vital energy and we replenish our qi in part by the food we ingest. Where western scientific medicine discusses the nutritive benefits and value of food in terms of proteins, carbohydrates etc. Chinese medicine discusses this in terms of how it can replenish our qi and the organ or energetic function responsible for processing and distributing the qi we take in via our food is the Spleen. (Traditional acupuncture theory presents a picture of the human body that is a construction of energetic functions, the organs included as opposed to the western medical model of structure in the form of anatomy and function in the form of physiology.)
Basic traditional acupuncture theory discusses how certain food substances can help serve as an adjunct to treatments designed to clear excesses or contribute to boosting the body’s qi, such as carrots, basil and garlic.
Traditional Chinese Medicine (TCM) discusses food in terms of its flavours, whether the food has a cold or hot nature (i.e is it predominantly Yin or Yang), and the action the food has on our qi - does it help the qi move upwards or downwards.
There also foods which help support the ‘organs’ or energetic functions of the body.
Some examples of the foods which act in specific ways are:
Yin or cooling foods - grapefruit, lettuces, tomatoes and bananas
Yang or heating foods - coriander, onions, garlic, asparagus, sweet peppers and ginger.
Pungent foods such as fresh ginger, leeks or onions act directly on the Lung.
Sweet foods such as honey, dates and wheat act directly on the Stomach & Spleen.
Bitter foods help the heart and help clear heat e.g turnips, coffee, liver
During the course of an acupuncture treatment a practitioner may offer advice on certain foods to concentrate on, and which to avoid. Essentially our food intake needs to keep our energy levels at an optimum level with no excessive troughs and peaks. The following material is meant only as an introduction and is in no way definitive. It is always advisable to consult your practitioner about what dietary requirements are best for your health, or if appropriate consult a specialised nutritional advisor/practitioner.
Each year 2.3 million traditional acupuncture treatments are carried out in the UK, making this one of the most popular complementary therapies. People seek acupuncture for a variety of conditions, from chronic illness to part of a health maintenance regime. Acupuncture is a holistic treatment, and so seeks to look at the person as a whole. Any symptoms observed give clues to the internal environment of the body and will be observed together to make the diagnosis. The extent of the scope of traditional acupuncture in terms of the conditions it might help can be seen on the British Acupuncture Council’s website at www.acupuncture.org.uk/research-fact-sheets Here the research evidence to support the benefits that can acupuncture can bring is discussed.
The British Acupuncture Council (BAcC), with around 3000 qualified members, represents the largest body of traditional acupuncturists in the UK and guarantees excellence in training, safe practice, professional conduct and continuing professional development.
BAcC registered acupuncturists are trained in relevant aspects of Western medicine including anatomy, physiology, pharmacology, pathology and aetiology. In addition, all BAcC registered acupuncturists are trained to recognise in their patients warning signs known as ‘red flags’. Red flags may indicate the presence of a life-threatening condition and such patients are immediately referred on to other healthcare practitioners for tests and treatment where appropriate.
To find a qualified acupuncturist or to ask a question about acupuncture please visit www.acupuncture.org.uk