Friday 8 March 2019


Le professeur Christian Cabrol nous a quitté il y a 2 jours dans le silence médiatique le plus total. Evidemment, il ne s'appelle pas Cyril Hanouna....
Le Professeur Christian Cabrol a donné sa vie pour la chirurgie cardiaque réalisant la première greffe du coeur en Europe et la deuxième mondiale, la première greffe coeur poumon chez une enfant atteinte de mucoviscidose. Il était capable d'opérer pendant plus de 12 heure d'affilée. Avec sa femme qui était anesthésiste reanimateur, ils dormaient a l'hôpital. Leur vie, c'était leurs malades.
Respect Monsieur ! Des hommes comme vous sont un exemple pour toute l'humanité.
Vous allez nous manquer.

Thursday 7 March 2019

Mort du critique littéraire et psychiatre Jean Starobinski






  

Historien des idées, théoricien de la littérature et médecin, le critique Jean Starobinski est mort le lundi 4 mars à 98 ans. Né en 1920 à Genève dans une famille d’origine polonaise, il a introduit en France une lecture inédite des Lumières. Avec la Transparence et l’Obstacle (1957) et Accusez et Séduire (2012), ce spécialiste du XVIIIe siècle a renouvelé la critique de Rousseau, Montesquieu et Diderot.
«Le plus grand herméneute littéraire» car «sachant allier la délicatesse du toucher et la maîtrise de l’explication», selon le poète et philosophe Martin Rueff, qui publiait en 2016 l’épais volume la Beauté du monde (Quarto Gallimard), composé d’une centaine de ses articles écrit entre 1946 et 2010, consacrait son travail de critique aussi bien à des écrivains que des peintres et des musiciens. Sa trentaine d’ouvrages sur la philosophie, les arts et les sciences, lui valent l’étiquette de «savant, humaniste, encyclopédiste».

Tuesday 5 March 2019

Le photographe Yannis Behrakis, « les yeux du monde », est mort

  Le photographe Yannis Behrakis au Caire en Égypte, en 2011

« Je souhaitais devenir la voix des persécutés et les yeux du monde entier. » Figure du photojournalisme, Yannis Behrakis s’est voué à cette mission pendant plus de trente ans au sein de l’agence Reuters. Célébré par de multiples prix, il est mort samedi 2 mars, à l’âge de 58 ans, des suites d’un cancer. Bosnie, Somalie, Albanie, Irak, Libye, Kosovo ou Syrie : il avait consacré sa vie à témoigner de la révolte des peuples, des désastres de la guerre, de la douleur de l’exil. Tremblement de terre au Cachemire ou « printemps arabes », « il savait raconter une histoire de la façon la plus artistique possible, a confié son confrère Goran Tomasevic au New York Times. Aucun d’entre nous n’était aussi dévoué et concentré, il sacrifiait tout pour saisir l’image essentielle ».
Né en 1960 à Athènes, Yannis Behrakis s’est formé à la photographie à la Athens School of Arts, puis à l’université du Middlesex (Royaume-Uni). En 1983, il bascule définitivement vers le photojournalisme après avoir découvert Under Fire, film américain (de Roger Spottiswoode) qui évoque un groupe de reporters couvrant la révolution sandiniste. Entré à l’agence Reuters en 1987, il n’a de cesse de couvrir crises et conflits, de l’Afghanistan à la Tchétchénie.
« Travailler pour Reuters signifie que mon public, c’est le monde entier, et cela fait peser une énorme responsabilité sur mes épaules, assurait-il. En regardant mes photos et mes reportages, plus personne ne pourra dire : “Je ne savais pas”. »

Lauréat du World Press Photo en 2000

En 2000, en Sierra Leone, il échappe de peu à la mort dans une embuscade. Deux de ses confrères n’en réchappent pas. Mais la photographie de guerre restera toujours pour lui « l’apothéose du photojournalisme ». « Je souhaite que mon travail crée un lien et suscite un sentiment de responsabilité partagée envers ceux qui ont le malheur d’être pris au piège dans leur pays