« Ancien résistant durant la Seconde Guerre mondiale,
Georges Loinger nous a quittés vendredi 28 décembre à l’âge de 108 ans.
Avec lui s’éteint un homme d’exception dont les combats resteront dans
les mémoires », écrit la Fondation pour la mémoire de la Shoah dans un
communiqué, publié sur son site. Il avait sauvé des centaines d’enfants
juifs pendant l’Occupation en France et a été associé à l’épopée de
l’Exodus.
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a
rendu hommage à « ce combattant qui fait figure d’exemple pour le peuple juif et
pour la France ». Son président Francis Kalifat a salué dans un tweet
ce « combattant de la mémoire, défenseur acharné du peuple Juif et de
l’Etat d’Israël ». En 2013, il était reçu à l’âge de 102 ans par le
président israélien
Shimon Peres.
Un grand rôle dans l’affaire de l’Exodus
En 1940, alors qu’il est prisonnier de guerre en Bavière,
Georges Loinger, né à Strasbourg en août 1910 dans une famille juive
orthodoxe, reçoit une lettre de son épouse qui dirige une maison
abritant 125 enfants juifs allemands, dont les parents avaient été
arrêtés en 1938 en Allemagne. Il s’évade et rejoint La Bourboule
(Puy-de-Dôme) en zone libre où elle s’est repliée avec les enfants.
Comme ils risquent d’être arrêtés, le couple les sauve en les
dispersant, d’abord dans des maisons de l’Œuvre de Secours aux Enfants
(OSE) puis dans des familles ou institutions chrétiennes ou laïques.
Par la suite, Georges Loinger fera passer quelque 350 enfants juifs
en Suisse, via Annemasse. Certains convois connaîtront des fins
tragiques. Il fait partie du réseau Garel entre 1942 et 1944. Il choisit
avec ses compagnons de résistance le nom d'« Organisation juive de
combat » : « Fin 1943, lors d’un parachutage d’armes de Londres, nous
avons trouvé dedans un paquet avec un livre qui racontait la révolte du
ghetto de Varsovie », avait-il confié à l’AFP.
Après la guerre, il œuvrera pour faciliter le passage des rescapés du
nazisme en Palestine et jouera un grand rôle dans l’affaire de l’Exodus
lorsqu’il fera escale en France. Celui qui était le doyen de la
Résistance juive en France a aussi participé à la création de « la
Fraternité d’Abraham » qui prône le rapprochement des trois religions
monothéistes.
Il a écrit plusieurs livres racontant son expérience, notamment : Les Résistances juives pendant l’occupation ; L’odyssée d’un résistant : témoignage d’un centenaire, enfant d’Alsace.
Avec Edmond Simeoni, mort le 14 décembre à l’âge de 84 ans, disparaît
la figure politique corse la plus marquante des cinquante dernières
années, à la fois père fondateur du nationalisme insulaire, militant
écologiste avant l’heure et conscience parfois controversée d’un courant
d’idées traversé par de profondes lignes de fracture.
Né
le 6 août 1934 à Corte, dans la Corse montagneuse, le jeune
gastro-entérologue exerce à Bastia au milieu des années 1960 après des
études de médecine à Marseille. L’époque est propice à l’indignation
d’un jeune médecin acquis aux idées régionalistes – on ne dit pas encore
« autonomistes ». Saignée démographiquement, son littoral guigné par
des groupes financiers internationaux, l’île se trouve à l’état de
quasi-abandon, les clans politiques locaux y règnent sans partage et
distribuent prébendes et emplois publics dans un climat de fraude
électorale généralisée.
A
la tête de l’Action régionaliste corse (Arc), fondée en 1970, le
« docteur Simeoni » soutient une revendication nouvelle et protéiforme, à
la fois dénonciation de la mainmise des clans sur la vie politique
locale, redécouverte de la culture traditionnelle corse, lutte contre la
spéculation et pour la défense de l’environnement. Son engagement lui
vaudra, ainsi qu’à plusieurs militants et proches, menaces et
plasticages. Il prendra, surtout, un tour tragique avec « l’affaire
d’Aleria », du nom d’un gros bourg de la Plaine orientale de l’île. Le
21 août 1975, celui que tout le monde appelle désormais « Edmond »,
prend la tête d’une quinzaine d’hommes et y investit une cave viticole
pour dénoncer les passe-droits et l’impunité dont bénéficient les
agriculteurs pieds-noirs réinstallés en Corse après la révélation de
plusieurs scandales financiers.
Michel Poniatowski,
alors ministre de l’intérieur, fait donner l’assaut par 2 000 gendarmes
appuyés par des blindés. Deux militaires ne s’en relèveront pas. Arrêté
puis incarcéré sur le continent, Simeoni doit faire face à la fronde de
l’aile dure de l’Arc, composée des plus jeunes militants, qui finit par
fonder le FLNC en mai 1976. « Edmond », lui, sera amnistié en 1981 avant
d’être élu, unan plus tard, sur les bancs de la première assemblée de Corse.
« Regrets »
Victime
d’un infarctus en 1983, il se place cependant en retrait de la vie
publique pendant quatre ans avant de signer son retour sur la scène
politique en 1987 en exprimant publiquement ses « regrets d’homme et de médecin » pour
la mort des deux gendarmes mobiles au cours de l’assaut de la cave
d’Aleria. La confession lui vaudra l’opprobre des mouvements
indépendantistes les plus radicaux, qui oublient un peu vite sa
prédiction, dès le début des années 1980, des risques d’affrontements
fratricides qui finiront par ensanglanter les factions rivales entre
1994 et 1996.
Tout au long de son parcours politique,
Edmond Simeoni tentera de composer avec les tenants d’une « libération »
de la Corse par les armes, au point de susciter les critiques de tous
bords sur ses « atermoiements » : opposé à la violence clandestine, il
n’en défend pas moins les « prisonniers politiques » condamnés pour des
attentats et prendra la tête de la coalition Corsica Nazione aux
élections territoriales de 1992, au côté des indépendantistes favorables
à la lutte armée.
En dépit d’un franc succès – deux
listes nationalistes recueillent 25 % des suffrages – il démissionnera
deux ans plus tard pour cause de poursuite des attentats, se
représentera en 1998, y subira un échec, obtiendra devant le Conseil
d’Etat l’annulation du scrutin et se fera élire un an plus tard dans une
assemblée de Corse où il siégera pour la dernière fois de 2004 à 2010.
Homme
politique, Edmond Simeoni aura aussi été un infatigable militant
associatif doublé d’un véritable graphomane, auteur de plusieurs
ouvrages et multipliant jusqu’à récemment les tribunes sur les réseaux
sociaux et Internet, paradoxe incarné d’une génération d’insulaires
biberonnée au roman national français et qui s’en détournera pourtant au
profit d’un engagement en faveur de la langue et de l’identité corses.
Une histoire de famille liée à celle de la Corse
L’émergence
de cette prise de conscience, un engagement antiraciste précoce et un
humanisme parfois revendiqué avec emphase, Edmond Simeoni les devait
aussi à l’influence de son épouse Lucie, rencontrée à l’âge de 20 ans,
militante communiste issue d’une famille juive polonaise émigrée en
Alsace, qui comptera dans ses rangs nombre de Saint-cyriens et de
serviteurs de l’Etat. Encore un paradoxe pour « Edmond », fils d’un élu
qu’il décrira dans les colonnes du Monde en 2004 comme un « petit maire de droite, claniste comme tous les autres »
et vichyste sans surprise, et lui-même ancien officier parachutiste à
Pau, très engagé dans l’accueil des Rapatriés d’Algérie, un épisode
militaire dont il conservera le visage creusé et la silhouette de chat
maigre des Centurions immortalisés par Jean Lartéguy.
L’histoire
familiale des Simeoni, du reste, est indissociablement liée à cinquante
années de soubresauts insulaires et de revendications nationalistes.
Marc, le fils cadet, sera condamné en 2013 pour avoir aidé dans sa
cavale Yvan Colonna dont Gilles, l’aîné, sera l’avocat. En 2015, peu
après le quarantième anniversaire des événements d’Aleria, ce dernier
parachèvera la geste des Simeoni en devenant le premier nationaliste à
présider le Conseil exécutif – le mini-gouvernement de la Corse. Depuis,
Edmond Simeoni se faisait publiquement discret mais conservait un œil
attentif sur les affaires publiques de l’île, au point d’avoir déménagé
de Bastia, où il résidait depuis soixante ans, pour s’installer à
Ajaccio, siège du pouvoir régional – et filial.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Simeoni et Talamoni, un duo singulier soudé par la nécessité Distingué
il y a trois semaines par la Fondation Coppieters, un think tank
européen centré autour des questions liées à la diversité et aux droits
des minorités, il écrivait sur son blog, le 24 novembre : « Avant de nous quitter provisoirement, n’oubliez jamais que la liberté seule guide nos pas, inscrits dans le droit (…), que la lutte exclusivement démocratique est nécessaire, capitale et que la non-violence est notre arme absolue ».
Le Moyen-Orient continue de payer le prix de la guerre livrée aux
peuples arabes, à partir de novembre 1918, par la Grande-Bretagne, puis
par la France. Zaghloul à la tête, en novembre 1918, des nationalistes égyptiens
La Première guerre mondiale a pris fin au Moyen-Orient le 30 octobre
1918, par un armistice conclu entre la Grande-Bretagne et la France,
d’une part, et l’Empire ottoman, vaincu, d’autre part. Une nouvelle
guerre, larvée mais implacable, débute pourtant dans la région dès
novembre 1918. Elle oppose cette fois les deux puissances victorieuses
aux forces arabes qui s’étaient alliées à elles contre les Ottomans et
qui, au lieu d’en être récompensées, seront traitées en ennemies. Cette
séquence funeste, dont personne ne célèbrera le centenaire, est une des
sources majeures de l’instabilité actuelle au Moyen-Orient. Car, comme
l’a souligné au « Monde » Eugene Rogan, professeur à Oxford, « le Moyen-Orient est la région la plus durablement touchée par la guerre de 1914-18″. LA MOBILISATION EGYPTIENNE DE NOVEMBRE 1918
Le 13 novembre 1918, une délégation de nationalistes égyptiens, menée
par l’ancien ministre Saad Zaghloul, est reçue par le Haut-Commissaire
britannique au Caire. La Grande-Bretagne, qui occupe militairement le
pays depuis 1882, y a imposé son protectorat en 1914. C’est le
Haut-Commissaire en Egypte qui a négocié en 1915 avec le gouverneur
arabe de La Mecque, le chérif Hussein, l’entrée en guerre de ses
partisans aux côtés des Alliés, en contrepartie de l’établissement d’un
« Royaume arabe » sur les territoires libérés. Cette « Révolte
arabe », lancée en 1916, a joué un rôle déterminant dans le reflux
progressif des troupes ottomanes, souvent encadrées par des officiers
allemands. Alors que l’armée britannique piétinait aux portes de Gaza,
verrou de la Palestine, au printemps 1917, les insurgés arabes
s’emparaient du port d’Aqaba et entamaient leur progression vers Amman.
Les deux contingents venus de Palestine et de Transjordanie font
jonction à l’automne 1918. Faysal, le fils du chérif Hussein, est
acclamé à la tête de 1500 cavaliers arabes, lors de son entrée à Damas,
le 3 octobre 1918.
Deux semaines après l’armistice signé avec les Ottomans et deux jours
après celui signé avec l’Allemagne, Zaghloul demande au
Haut-Commissaire Wingate que l’Egypte ait sa propre délégation à la
conférence de paix prévue à Paris. Le protectorat britannique ayant été
imposé à l’ouverture du premier conflit mondial, Zaghloul revendique la
restauration de l’indépendance égyptienne, ainsi que la levée de la loi
martiale et l’abolition de la censure, toutes deux liées à l’état de
guerre. Wingate balaie ces exigences en mettant en cause la légitimité
même de Zaghloul et de ses camarades. Le dialogue est rompu, mais les
nationalistes rédigent un mandat pour la future délégation égyptienne à
Paris, mandat validé par une vaste campagne de pétitions. L’arrestation
de Zaghloul et sa déportation à Malte entraînent, en mars 1919, une
vague de protestations anti-britanniques, dont de nombreuses
caractéristiques se retrouveront dans le soulèvement anti-Moubarak de
janvier-février 2011: choix stratégique de la non-violence face à un
pouvoir supérieurement armé; mobilisation associant Musulmans et
Chrétiens au nom d’un patriotisme partagé; occupation symbolique et
populaire des espaces publics. Huit cents Egyptiens périssent dans la
répression de ces manifestations pourtant pacifiques. LES MANDATS BRITANNIQUES ET FRANCAIS AU LEVANT
Londres impose son administration militaire et la loi martiale qui en
découle sur le Moyen-Orient post-ottoman. Ce régime d’exception lui
permet de différer l’accomplissement des promesses contradictoires
émises par la Grande-Bretagne au cours de la Première guerre mondiale :
engagement auprès du chérif Hussein en faveur d’un « Royaume arabe »
en 1915 ; accords de 1916 dits « Sykes-Picot » (du nom de leurs
négociateurs britannique et français), attribuant à la France le
littoral syrien et libanais, ainsi que le sud-est de la Turquie, tandis
que la Palestine serait internationalisée ; « déclaration Balfour » de
1917 sur le soutien britannique à « un foyer national pour le peuple juif »
en Palestine. Mais le Royaume-Uni se sait incapable de contrôler la
Syrie sans le concours de Faysal et de ses partisans armés. D’où une
situation de double pouvoir où les nationalistes arabes réunissent à
Damas, en juin 1919, une Assemblée de 84 élus. Ils opposent ainsi la
légitimité du suffrage universel, direct ou indirect, à l’arbitraire du
Royaume-Uni, déjà défié par la campagne pétitionnaire en Egypte.
En mars 1920, l’Assemblée de Damas proclame Faysal souverain
constitutionnel d’une Syrie garantissant l’égalité des citoyens et les
droits des minorités. Au même moment, le Sénat américain vote contre
l’entrée des Etats-Unis dans la Société des nations (SDN), dont le
président Wilson avait pourtant été l’inspirateur. La Grande-Bretagne et
la France sont ainsi libérées de l’hypothèque que ferait peser sur leur
hégémonie moyen-orientale l’insistance de Wilson sur le droit à
l’autodétermination des peuples. En avril 1920, les deux puissances
impériales reçoivent de la SDN, au cours de la conférence de San Remo,
des mandats sur la Syrie et le Liban (pour la France), sur la Palestine
et l’Irak (pour la Grande-Bretagne). Ces mandats ne peuvent être imposés
que par la force militaire, avec des dizaines de milliers de victimes
en Syrie et en Irak. Ce n’est pourtant que le début d’un long cycle de
violence coloniale, marqué par la répression sanglante des soulèvements arabes de Syrie, en 1925-26, et de Palestine, en 1936-39.
Si novembre 1918 signifie bel et bien la fin de la guerre en Europe,
il représente aussi le commencement d’un conflit d’un type nouveau,
déclenché par la Grande-Bretagne, puis par la France contre les
nationalistes arabes. Il n’est pas inutile de le rappeler en ce mois de
centenaire et à l’heure où les séquelles d’un tel conflit pèsent
toujours sur le devenir du Moyen-Orient.
Connu pour ses thèses contestant le génocide des juifs et l’existence de
chambres à gaz, il est mort à l’âge de 89 ans à son domicile de Vichy.
Le négationniste français Robert Faurisson,
connu pour ses thèses contestant le génocide des juifs, est mort
dimanche 21 octobre à l’âge de 89 ans à son domicile de Vichy, a annoncé
sa famille et son éditeur. « Robert Faurisson revenait d’Angleterre quand il s’est écroulé dans son couloir dans sa maison de Vichy », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Mme Yvonne Schleiter, sa sœur.
L’ancien professeur de littérature de l’université de Lyon, où il est
entré en 1973, avait fait face à une cascade de procès après que ses
thèses eurent été publiées dans la presse, fin 1978, déclenchant de
vives protestations chez les victimes de la Shoah et dans toute la
société française et européenne. M. Faurisson soutenait que le génocide
des juifs par les nazis durant la seconde guerre mondiale était un
mensonge destiné à récolter des dommages de guerre et que les déportés sont morts de maladie et de malnutrition. Il contestait aussi l’authenticité du Journal de la jeune juive néerlandaise Anne Frank.
Premier condamné en vertu de la loi Gayssot
Dernière figure du négationnisme connue du grand public après le
décès de Roger Garaudy en 2012, Robert Faurisson commence dès le début
des années 1960 à se pencher sur l’histoire du génocide des Juifs. Sa thèse est d’affirmer que les chambres à gaz n’ont jamais été utilisées pour gazer
les hommes, mais qu’elles servaient d’épouillage en temps de guerre. Il
a été le premier justiciable français condamné en vertu de la loi
Gayssot de 1990, qui interdit de contester les crimes contre l’humanité définis en 1946 par le statut du tribunal de Nuremberg.
Né le 25 janvier 1929 en Grande-Bretagne, d’une mère écossaise et
d’un père français, il est agrégé de lettres et exerce d’abord dans le
secondaire avant d’enseigner à l’université Paris III puis à partir de 1973 à l’université Lyon II. Celui qui se voulait « le maître à penser du négationnisme mondial », commence alors à diffuser ses idées dans les cercles universitaires puis dans les médias.
En 1978, Faurisson fait parler de lui en publiant dans Le Monde une lettre tribune intitulée « le problème des chambres à gaz ou la rumeur d’Auschwitz ». La polémique enfle, il ne peut plus exercer normalement ses cours et se consacre alors à l’enseignement à distance.
Il se proclame « anti-sioniste », une position qui lui vaudra le
soutien de l’Iran, où il devient une figure intellectuelle. En 2012, il
reçoit du président Mahmoud Ahmadinejad le premier prix honorant « le courage, la résistance et la combativité ».
« Prix de l’infréquentabilité »
Devenu une icône, en France, des théories niant l’existence d’un
génocide des juifs, il a également perdu de nombreux procès pour
diffamation, intentés contre ceux qui le décrivaient comme un « menteur » ou un « faussaire de l’histoire », comme ce fut le cas de Robert Badinter, lors d’une décision de justice rendue en 2007. Robert Faurisson avait été condamné à trois reprises en 1981 pour diffamation à l’encontre d’un chercheur du CNRS et pour diffamation raciale après avoir nié le génocide des juifs au micro d’Europe 1.
Plus récemment, Robert Faurisson s’était vu remettre le« prix de l’infréquentabilité », en 2008,sur
la scène du Zénith de Paris par l’humoriste français Dieudonné M’Bala
M’Bala. Le polémiste a été condamné par la cour d’appel de Paris à
10 000 euros d’amende pour ce spectacle, au cours duquel il demandait au
public d’applaudir Robert Faurisson, qui s’était vu remettre le prix par un comparse déguisé en déporté juif.
Au mois d’avril 2018, la cour d’appel de Paris a confirmé le jugement qui avait débouté M. Faurisson de sa plainte en diffamation contre Le Monde,
suite à un article écrit en 2014 par la journaliste Ariane Chemin, dans
lequel elle qualifiait la thèse de l’ancien professeur de « délirante ». Les magistrats avaient mis en avant, fait rare dans l’histoire du droit de la presse, une « exception de vérité », attestant du fait que Robert Faurisson pouvait être qualifié de « faussaire » par la journaliste.
Le jeudi 25 octobre, le tribunal correctionnel de Cusset (Alliers) devait rendre
son jugement à l’encontre de Robert Faurisson, poursuivi pour
contestation de crime contre l’humanité dans trois textes publiés
en 2013 et 2014 sur son site internet.
« Involontairement, un grand service rendu »
L’historien de la déportation Serge Klarsfeld a réagi, lundi matin, à sa mort, qui, selon lui, a « rendu un grand service involontairement » en permettant que la Shoah soit « l’un des événements les mieux connus du monde ». « Il était un des pionniers du négationnisme. Ce qu’il écrivait était pour moi répulsif, agaçant, douloureux », a déclaré Serge Klarsfeld. « Les négationnistes (…) ont fait comprendre au monde juif et au monde scientifique qu’il fallait un grand travail universitaire à travers le monde occidental pour pouvoirécrire chaque page de la Shoah d’une façon très précise », a ajouté le président de l’association Fils et filles des déportés juifs de France.
La ministre chargée des affaires européennes, Nathalie Loiseau, a souhaité lundi l’enterrement pour toujours du « négationnisme hideux », avec le décès du négationniste français Robert Faurisson. « Robert Faurisson est mort aujourd’hui. Enterrons une fois pour toutes le négationnisme hideux. Sans fleurs ni couronnes », a tweeté la ministre, une des premières responsables politiques à réagir.
#RobertFaurisson est mort aujourd'hui. Enterrons une fois pour toutes le négationnisme hideux. Sans fleurs ni couronnes.
— NathalieLoiseau (@Nathalie Loiseau)
Le secrétaire d’État chargé de la fonction publique Olivier Dussopt a de son côté dit « pense [r] aux victimes de la Shoah dont la mémoire a été piétinée ».
Jean-Marie Le Pen, cofondateur du Front national – devenu
Rassemblement national –, a jugé dans un communiqué lundi que le cas de
Robert Faurisson était « emblématique du recul des libertés d’expression et d’opinion » en France.
« Je ne connaissais pas Robert Faurisson, mais les moyens considérables employés durant des décennies pour le réduire au silence me paraissent emblématiques du recul des libertés d’expression et d’opinion dans notre pays »
« Les lois dites mémorielles employées pour criminaliser
les adversaires politiques de tous bords sont la marque d’un virage
anti-démocratique dont les divers pouvoirs usent et abusent contre
l’esprit patriotique et les rébellions identitaires des peuples », a ajouté l’ancien candidat à la présidentielle, lui même condamné en justice pour avoir affirmé, en 2015, que les chambres à gaz était « un détail » de l’histoire de la seconde guerre mondiale.
L'histoire est peu commune. La commune de Courville-sur-Eure
(Eure-et-Loir), va recevoir un legs de 4 millions d'euros de la part
d'une habitante, ancienne actrice, décédée en juin, pour créer une salle
de spectacles dans la petite ville de 2.800 âmes, a appris l'AFP
mercredi 17 octobre auprès du maire.
Le conseil municipal a formalisé mardi soir "l'acceptation du legs de 4 millions d'euros destiné à construire une salle de spectacle,
tel que l'a indiqué la légataire dans son testament", a indiqué à l'AFP
le maire, Hervé Buisson, confirmant une information de L'Écho républicain. Il
y a quelques jours, l'élu a été convoqué chez un notaire pour écouter
la lecture du testament de cette habitante, ancienne actrice à Paris.
Christiane Tarride, née Sertilange en 1924, a joué dans plusieurs films dans les années 1940 et 1950 dont L'armoire volante (1948) avec Fernandel ou encore dans la version de Fernand Rivers de Cyrano de Bergerac (1946) .
«Antoine Sfeir était un passeur entre deux mondes, l’Orient et
l’Occident. Il avait de l’islam, dans ses multiples visages et dans son
histoire, une connaissance profonde et chaleureuse. Il aimait décrypter
et transmettre. Et il était un ami», a réagi le président du MoDem
François Bayrou sur les réseaux sociaux. Conférencier, auteur de
nombreux ouvrages, il a longtemps été «consultant d’Europe 1 pour le
Moyen-Orient», ont rappelé des journalistes de la station, émus par sa
disparition. Né en 1948 à Beyrouth, Antoine Sfeir a été coresponsable du
service étranger au quotidien francophone libanais L’Orient-Le Jour,
jusqu’à son enlèvement en 1976, en pleine guerre civile au Liban, par
des milices palestiniennes qui l’ont torturé pendant une semaine. Il
sera par la suite journaliste à La Croix et à Pèlerin avant de créer au
milieu des années 80 la revue trimestrielle Les Cahiers de l’Orient. Auteur
d’une vingtaine d’ouvrages sur le monde arabe et l’islam, il sera
accusé de complaisance envers le régime de Ben Ali, avec le livre
«Tunisie, terre de paradoxes», publié en 2006, et exhumé au moment du
printemps arabe. Antoine Sfeir a multiplié au fil des ans les
collaborations et interventions dans les médias et a été un invité
régulier d’Yves Calvi pour son émission «C’est dans l’air».
Il avait notamment écrit "Le Pain noir" et "L'Éternité plus un jour".
Georges-Emmanuel Clancier était l'auteur d'une œuvre sensible et variée, d'où émergeait Le Pain noir (1956), début d'un cycle romanesque enraciné dans le terroir limousin où il était né voici plus d'un siècle. Né le 3 mai 1914 à Limoges, il était également l'auteur du roman L'Éternité plus un jour. En 2016, à 101 ans, il a fait paraître aux éditions Albin Michel la suite de ses Mémoires, Le Temps d'apprendre à vivre.
Le
chef d'entreprise et homme politique Serge Dassault est mort. Il s'est
éteint après un malaise cardiaque survenu ce lundi après-midi. Il était
âgé de 93 ans.
Il fut l'un des chefs d'entreprise français les plus célèbres dans le domaine de l'aéronautique et de l'armement. Serge Dassault
est mort ce lundi au siège du groupe Dassault aviation dont il était le
président depuis la mort de son père, Marcel Dassault, en 1986. Selon le classement Forbes
des plus grandes fortunes françaises publié en 2018, il était le
quatrième personnage le plus riche du pays, doté de 19 milliards
d'euros, et, en 2018, il pointait au 57e rang mondial.
Dans l'ombre du patriarche
Né Serge Bloch le 4 avril 1925 à Paris, l'industriel d'origine juive
et toute sa famille prennent le nom de Dassault en 1946, à l'issue de la
Seconde guerre mondiale. L'héritier de l'empire Dassault a longtemps
vécu dans l'ombre imposante du pionnier de l'aéronautique Marcel
Bloch-Dassault, déporté, génial ingénieur des Ouragan, Mystère IV et
Mirage, patron du magazine Jours de France, député gaulliste, décédé en 1986 à l'âge de 94 ans.
Entré à l'âge de 26 ans dans l'entreprise familiale, son fils,
polytechnicien, ingénieur aéronautique n'a pu longtemps faire ses
preuves qu'au sein de la filiale Dassault Électronique dont il devient
PDG en 1967. "Quand je suis entré dans l'entreprise, j'ai senti que ça
l'embêtait", avait-il confié à l'hebdomadaire VSD à propos de son père.
Serge "tombé dans la marmite" de l'aviation, "voulait entreprendre,
il voulait des postes plus importants. Mais il n'y avait pas de place
pour deux", raconte l'historien Claude Carlier, auteur de plusieurs
livres sur Marcel et Serge Dassault. Chez Dassault Électronique, ses
capacités suscitent des jugements contradictoires. Sagace et rusé pour
certains, naïf, sans diplomatie et "au style plutôt abrupt", pour
d'autres.
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Quand Marcel Dassault disparaît, Serge est jugé trop falot par
l'État, actionnaire à 46% de Dassault Aviation et majoritaire en droits
de vote. Il réussira néanmoins, après six mois de bataille, à lui
succéder. Il s'imposera ensuite en courant la planète pour vanter ses
Mirage et Rafale. Cela lui vaut des déboires avec la justice belge, qui
le condamne en 1998 à deux ans de prison avec sursis pour corruption
active. En 2000, il décide de céder la présidence de Dassault Aviation,
mais conserve celle de la holding familiale Groupe Industriel Marcel
Dassault (GIMD).
Une carrière politique tumultueuse
Engagé au RPR puis à l'UMP, le grand industriel et homme de presse
a également été très engagé sur le plan politique, occupant les
fonctions de conseiller général (1988-2004) -un siège qu'il retrouve en
2015 à la suite de la démission de son bras droit Jean-Pierre
Bechter- de sénateur (2004-2017) et de maire de Corbeil-Essonnes (de
1995 à 2009).
En 2009, le Conseil d'État avait annulé sa réélection à la mairie de
Corbeil-Essonnes (Essonne) l'année précédente en raison de "dons
d'argent" et avait déclaré Serge Dassault, qui avait ravi cette ville
aux communistes en 1995, inéligible pendant un an. Il passe alors le
relais à Jean-Pierre Bechter. Son nom a été associé à des scandales liés
à des affaires d'achat de votes, de blanchiment et de comptes
dissimulés.
Le
journaliste et romancier américain, auteur notamment du « Bûcher des
vanités » adapté au cinéma par Brian de Palma, s’est éteint lundi 14 mai
à l’âge de 87 ans, à New York.
En savoir plus sur
http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2018/05/15/l-ecrivain-americain-tom-wolfe-est-mort_5299408_3382.html#6V6q70MG5Yiv71zC.99
Pierre Bellemare, monument de la radio et de la télévision mort à l'âge
de 88 ans, c'était d'abord l'histoire d'une voix, aussi douée pour
conter des histoires et captiver ses auditeurs que pour leur vanter les
mérites d'une poële anti-adhésive. Fils d'un courtier en livres
précieux, il n'a que cinq ans lorsque son univers familial s'effondre
après la mort d'une grande soeur adolescente.
"Le chagrin a tué ma mère sous forme d'une grande maladie suscitée
par ce choc" et son père a ensuite "littéralement dépéri", confiait-il.
C'est par son beau-frère que le lycéen parisien, qui vient de rater son
bac, trouve un petit boulot d'assistant auprès de l'animateur-producteur
radio Jacques Antoine.
A 18 ans à peine, il est censé
tenir la comptabilité de sa société. Pierre Bellemare se laisse pousser
une moustache - dont il ne séparera plus jamais - pour se vieillir. Le
jeune homme se forme à la technique, devient metteur en ondes, régisseur
à Radio-Service.
A 25 ans, Jacques Antoine lui confie la présentation de "Vous êtes
formidable" sur Europe 1, qui fait appel à la solidarité des auditeurs.
C'est l'époque de l'abbé Pierre (hiver 1954) et pour Bellemare, le début
d'une grande carrière sur les ondes et à l'écran.
La même année,
il lance "Télé match" sur la télévision publique, qui ouvre une nouvelle
ère de jeux. Le principe? Un candidat "intello" peut se faire repêcher
par un candidat sportif. Il reprendra ce jeu plus tard dans "La Tête et
les jambes"
Un an plus tard, le public découvre le charisme de sa
voix de conteur dans "Les Aventuriers": celui dont on n'arrivait pas à
capter l'attention à l'école et qui a songé un temps à devenir prêtre
raconte des histoires en s'inspirant de faits divers.
Avec le
souci d'"apprendre à être chacun des personnages pour que leurs
dialogues sonnent vrai". Véritable pionnier de la radio et la
télévision, il rapporte en 1957 l'usage du prompteur des Etats-Unis.
Avec
sa société Tecipress, il produit à la radio d'autres émissions du même
type: "De mémoire d'homme", "Les Dossiers d'Interpol" ou "Histoires
extraordinaires".
A l'origine de cette passion, les histoires que
lui racontait son père le soir, disait-il: "Je vivais dans l'ombre de
Victor Hugo, Jules Verne et Henri Barbusse". Pierre Bellemare, c'est
aussi une bonhomie naturelle et charmante. Allure joviale, un tour de
taille qui témoigne d'un amour de la bonne chère, il porte des bretelles
galonnées qu'il change tous les jours. Incapable de rester en place, il
enchaîne les programmes qu'il présente et/ou produit à tour de bras
entre 1954 et 1977: "La Caméra invisible", "Le Bon numéro", "Cavalier
seul", "Rien que la vérité", "20 Millions cash", "Pièces à conviction",
"Les Dossiers extraordinaires" ...
Fin 1976, il est nommé
directeur général adjoint d'Europe 1. Mais il quitte rapidement son
poste, publie des compilations de récits qui se vendent par millions
d'exemplaires et reprend de nouvelles émissions, comme "Au nom de
l'amour" sur FR3 ou "La Grande Corbeille" sur Europe 1.
Champion
du contact avec le public, il amorce un tournant en 1986 lorsque FR3 et
Europe 1 se séparent de lui, pour rajeunir notamment leur image.
Il
s'intéresse alors au téléachat, après avoir rencontré le créateur d'une
émission américaine de ce genre alors inconnu en France. TF1 est
séduite par le concept: il présentera avec Maryse Corson tous les matins
pendant 7 ans "Le Magazine de l'objet" qui deviendra ensuite
"Téléshopping".
Forte de son succès, le concept aura même en 1994
sa propre chaîne, "Club Téléachat", diffusée sur le câble. La relève est
assurée par son fils, Pierre Dhostel présentateur de "M6 boutique" -
qui n'a pas gardé son vrai nom pour éviter d'être dans l'ombre du père.
Le journaliste et écrivain Pierre Bellemare est mort, samedi 26 mai, à
l'hôpital Foch à Suresnes (Hauts-de-Seine), a appris franceinfo auprès
de sa famille, dimanche. Il était âgé de 88 ans. Pierre Bellemare était
une grande voix d'Europe 1 et inventeur du Téléshopping sur TF1.
Il avait démarré sa carière en 1954 l'ORTF. Pierre Bellemare reconnu pour ses talents de conteurs a également officié dès les années 1990 dans "Coucou, c’est nous!", l'émissionde Christophe Dechavanne, dans "Les Grosses Têtes"sur RTL, même dans l'émission deCyril Hanounasur Europe 1, "Les Pieds dans le plats", détaille Le Figaro. Il était aussi l'auteur de nombreux ouvrages d'histoires vraies.
Pierre Bellemare a aussi fait des apparitions au cinéma dans OSS 117en 2009 et dansLes Tucheen 2011 pour incarner un maire. Il a même joué son propre rôle dans la série Plus Belle la vie sur France 3 en 2015.
Son gendre, Jean-Rachid, se veut toutefois bien plus rassurant, affirmant d’ailleurs au Parisien qu’il n’y avait eu aucune hospitalisation et qu’il souffrait simplement d’une foulure de la main et du poignet. “Il est juste passé à l’hôpital de Nîmes pour faire des radios”. Selon ses dires, Charles Aznavour aurait “trébuché” et se serait simplement “protégé avec la main”. Un incident qui ne semble pas perturber le chanteur, qui célébrera le 22 mai prochain ses 94 printemps. “Ce n’est pas grave je chanterai avec une attelle au poignet s’il le faut”, aurait-t-il plaisanté avec son gendre au téléphone.
Malgré les vicissitudes de l’âge, comme Aznavour l’expliquait au Figaro en 2015, précisant “je n'entends pas très bien, je n'ai plus de mémoire”, c’est un homme à la santé de fer. D’ailleurs, son gendre le surnomme “Robocop”.
Ce dernier a révélé que le chanteur s'envolera prochainement pour
le Japon, où il se produira, avant d’entamer une tournée française, à
partir du 5 juin prochain. Si hier encore Charles Aznavour avait 20
ans et “gaspillait le temps en croyant l’arrêter”, aujourd’hui, à 93 ans, il compte bien en profiter pleinement.
Crédits photos : AGENCE / BESTIMAGE
"A 12h30 aujourd'hui, le professeur David Goodall, 104 ans, s'est éteint paisiblement à Bâle, en Suisse, d'une injection de Nembutal" a annoncé Philip Nitschke, fondateur d'Exit International, qui l'avait aidé à organiser son voyage jusqu'en Suisse pour bénéficier d'un suicide assisté. A 104 ans, l'Australien était venu jusqu'en Suisse pour se faire euthanasier, ce que lui refusait son pays. "J'aurais préféré terminer en Australie et je regrette vraiment que l'Australie soit en retard sur la Suisse" en matière de droit à mourir, avait expliqué David Goodall à la presse le mercredi 9 mai. Ce scientifique. L'homme ne souffrait d'aucune maladie en phase terminale, mais jugeait que sa qualité de vie s'était détériorée et qu'il était temps de partir. "Je suis heureux d'avoir la chance demain d'en finir et j'apprécie l'aide de la profession médicale de ce pays pour rendre cela possible" avait-t-il ajouté. Selon la loi helvétique, toute personne en bonne santé mentale et qui a depuis un certain temps exprimé le souhait constant de mettre un terme à sa vie, peut demander ce qu'on appelle la mort volontaire assistée, ou MVA. Dans une mort assistée, la personne doit être physiquement capable d'assumer le dernier geste. David Goodall a donc dû lui-même ouvrir la valve qui a libéré le poison qui lui a été injecté. Le centenaire, qui avait tenté en vain de se suicider au début de l'année, espérait que la médiatisation de son cas pousserait l'Australie et d'autres pays à revoir leur législation. "J'aimerais bien qu'on se souvienne de moi comme quelqu'un qui a contribué à libérer les personnes âgées de la nécessité de poursuivre leur vie à tout prix", avait déclaré David Goodall.
S’il
est le plus petit acteur professionnel du monde avec seulement 81,3
centimètres de hauteur, Verne Troyer ne passe pas inaperçu pour autant.
Révélé par la saga délurée ‘Austin Powers’ dans lequel il incarne
l’impertinent ‘Mini-Moi’, le comédien arpente les plateaux depuis 1994.
Successivement acteur de spots publicitaires et de séries télévisées
telles ‘Ally McBeal’, le pétillant Verne Troyer se voit régulièrement
cantonné à des rôles de nain malicieux ou de… bébé parlant (‘Bébé part
en vadrouille’). Loin d’être un handicap professionnel, son physique
atypique lui ouvre les portes de longs métrages d’ampleur parmi lesquels
‘Harry à l’école des sorciers’, ‘Men in Black’ ou encore ‘Las Vegas
Parano’. C’est ainsi qu’en 2009 il prête ses traits au personnage de
Percy dans ‘L’imaginarium du docteur Parnassus’, film-événement de Terry
Gilliam.
C’est lesujet à la Une de
quasiment toute la presse américaine : la mort de Barbara Bush, à 92
ans, dans sa maison de Houston. Son nom est connu de tous aux Etats-Unis
: femme de président (George Bush), mère de président (George W. Bush),
mère d'un gouverneur de Floride (Jeb Bush), Barbara Bush, explique le Chicago Tribune, «avait conservé sa popularité même lorsque la leur s'est érodée ». Pourquoi ? « Ce n'est pas parce qu'elle était glamour, inspirante ou révolutionnaire, poursuit l'éditorialiste. Plus
que toute autre chose, c'est parce que les gens la percevaient comme
normale. Elle n'a pas essayé d'être ce qu'elle n'était pas ». « Elle était considérée, renchérit le New York Times, comme
une femme sans prétention, une femme qui pouvait porter de fausses
perles, aimer les tacos à emporter, promener son chien en peignoir et se
moquer d'elle-même. (...) L'image populaire d'une grand-mère à
l'ancienne, avec ses cheveux blancs et sa silhouette de matrone ». Connue pour son autodérision
Plusieurs journaux insistent ce mercredi : Barbara Bush ne doit pas être réduite à son rôle d'ex-première dame. Pour le Miami Herald, par exemple, elle était « bien plus que juste la femme cachée derrière les hommes puissants de sa famille ». Des hommes, dont elle ne partageait d'ailleurs pas forcément les convictions. En privé, « elle
était en faveur du droit à l'avortement et du contrôle des armes à feu,
ce qui la mettait aussi en désaccord avec la plupart de ses
compatriotes républicains ». Barbara Bush était connue pour son combat pour l'alphabétisation, « un genre de travail qui ne fait pas les manchettes des journaux, reconnait The Dallas Morning News, mais qui peut améliorer des millions de vies ». Elle était aussi connue pour son sens de l'humour et son autodérision. « Féroce et fougueuse », c'est le titre qui barre la Une du journal, qui lui est entièrement consacrée. Etats-Unis : Trump confirme une rencontre de haut niveau à Pyongyang
C’est une information du Washington Post,
que Donald Trump a confirmé ce mercredi matin : le directeur de la CIA
- et futur secrétaire d'Etat - a effectué une visite secrète à
Pyongyang.Mike Pompeo y a rencontré Kim Jong-un pendant le week-end de Pâques. Une visite « top-secrète », écrit le journal, de la part « d'un des émissaires qui a le plus la confiance de Trump ». C’est « le plus haut niveau de contact entre les deux pays depuis 2000 ». Objectif : « Jeter les bases de pourparlers directs entre Donald Trump et Kim Jong-un sur le programme d'armes nucléaires de la Corée du Nord ». Équateur : une preuve de vie envoyée par Whatsapp
On part maintenant en Équateur, au lendemain de l'annonce de
l'enlèvement de deux autres personnes à la frontière colombienne, « dans la province d'Esmeraldas, près du canton de San Lorenzo », précise le ministre équatorien de la Défense lors d'une conférence de presse retranscrite par El Espectador.
Dans une vidéo, le jeune couple interpelle le président Lenin Moreno et
demande à ne pas connaître le même sort que les autres otages
assassinés après leur enlèvement, fin mars. Le ministre équatorien de
l'Intérieur, César Navas a précisé, explique Infobae, que « la vidéo avait été transmise [par Whatsapp] à travers le canal de communication de Guacho »,
le dissident des FARC considéré comme le responsable de la mort des
deux journalistes et de leur chauffeur. C'est la première fois qu'il
envoie directement au gouvernement une telle preuve de vie.
Ce nouvel enlèvement mine les opérations de sécurité de l'Équateur à
la frontière colombienne. Cette fois, le gouvernement a communiqué
beaucoup plus vite qu’après l'enlèvement des journalistes d'El Comercio. Il a même tweeté un communiqué de presse avec les noms des otages, note El Diario. Le ministre de l'Intérieur insiste : la « paix en Équateur » n'est pas négociée. « Nous ne tomberons plus, dit-il, dans leur jeu macabre et exercerons toute la pression militaire nécessaire pour retrouver le calme dans la zone frontalière ». Pendant ce temps, rappelle El Espectador,
l'Équateur attend toujours le rapatriement des corps des journalistes
et de leur chauffeur, qui se trouvent encore sur le territoire
colombien. « Pour l'instant, rappelle le journal, Guacho a averti qu'il n'était pas disposé à les abandonner ». Cuba: une page est-elle vraiment en train de se tourner?
C’est ce mercredi que s’ouvre à La Havane, la session plénière de
l'Assemblée nationale cubaine, qui doit désigner le successeur de Raul
Castro. Ce dernier quitte la présidence, après deux mandats de cinq ans.
Pour la première fois, ce ne sera plus un Castro, ni un militaire qui
dirigera le pays. Mais vu de Miami, où vivent de nombreux réfugiés
cubains, le changement n’est que cosmétique. «J'ai passé ma
vie à attendre ce jour historique, la fin de six décennies de règne des
Castro (...) apportant prospérité, pluralité politique et réconciliation
au peuple cubain », explique Fabiola Santiago, journaliste et éditorialiste du Miami Herald, elle-même fille d'exilés cubains. « Ce transfert de pouvoir tant attendu à Cuba, malheureusement, n'est qu'un autre chapitre de déception sans fin».
« C'est la confirmation, poursuit-elle, que les partisans
de la ligne dure ont gagné la lutte de pouvoir avec les réformateurs,
qui s'est déchaînée pendant les années de rapprochement avec les
États-Unis, une période où il semblait que Cuba était enfin sur la voie
de la modernisation. Ce passage de la présidence des mains du vieux Raúl
Castro à l'héritier apparent, le premier vice-président Miguel
Díaz-Canel, n'est pas, comme certains le croient, une occasion capitale.
C'est un geste symbolique et intelligent, car il donne la perception du
changement alors qu'en réalité, la famille Castro reste fermement au
pouvoir ». « Permettez-nous, conclut Fabiola Santiago, nous « les derniers exilés » de Miami, d'exprimer notre désespoir et notre dégoût pour le théâtre politique qui se joue à La Havane ».
Né le 18 février
1932 à Caslav, une petite ville à une centaine de kilomètres de Prague,
il devient orphelin après la déportation et la mort de ses parents,
résistants tchèques contre l'occupant nazi, dans les camps de
concentration Buchenwald et Auschwitz.
Après avoir fréquenté un internat pour l'élite de la jeunesse communiste
à Podebrady près de Prague où il rencontre Vaclav Havel, futur
dramaturge, dissident et président, il poursuit ses études à la
prestigieuse Ecole du cinéma de Prague FAMU.
Dans les
années 1960, il rejoint la Nouvelle vague de cinéastes se dressant
contre le régime communiste dans l'ex-Tchécoslovaquie. Avec les films
"Le Concours (1963), "L'As de pique" (1964), "Les Amours d'une Blonde"
(1965) et "Au feu, les pompiers!" (1967), il contribue largement à la
naissance de la Nouvelle vague tchécoslovaque, caractérisée par la
franchise de l'expression souvent obtenue grâce au choix d'acteurs non
professionnels.
Peu de temps avant l'occupation de la Tchécoslovaquie par
les forces du Pacte de Varsovie en 1968, qui a mis fin à une période
libérale connue sous le nom de Printemps de Prague, Forman opte pour
l'exil, d'abord en France puis aux Etats-Unis.