Friday 10 January 2014

André Gernez

André Gernez, né le 25 janvier 1923 à Avesnes-les-Aubert et mort à Roubaix le 8 janvier 2014, est un médecin adepte des méthodes dites « non-conventionnelles ». Il a mené des travaux personnels sur la cellule, les pathologies dégénératives qui aboutissent à certains projets génétiquement inscrits. Il expose également la compatibilité entre la transcendance[Quoi ?] et les données de la science, qui visent tous deux à la réalisation du projet génétique de l'espèce humaine. Ces travaux sont peu référencés dans les bases de données en ligne1.




Bachelier à quinze ans et docteur en médecine à vingt-deux ans, André Gernez devient attaché à Paris auprès de la Fondation française contre le cancer, l'Institut Curie après la guerre2.
De 1946 à 1949, ses recherches portent sur le syndrome de Plummer-Vinson (également appelé Brown-Kelly-Paterson), fréquent en Suède. Gernez étudie cette affection en Angleterre (Radcliff's, Oxford), en Suède (Karolinska, Stockholm), aux États-Unis (Presbyterian Hospital, New York), puis au Canada ; il signale à la communauté médicale cette observation capitale qui consiste à empêcher un cancer d'apparaître en intervenant à un stade précoce3.
De 1950 à 1976, le docteur André Gernez vient travailler à Lille comme chef de travaux de radiologie4 puis établit son cabinet de radiologie à Roubaix5.
Suite au moratoire sur le cancer proposé par Antoine Lacassagne qui présidait le congrès international du Cancer à Séoul en 1966[pas clair], André Gernez commence à rédiger sa théorie biologique. Jusqu'en 1969, Gernez et Delahousse soumettent à l'Académie des sciences quatre mémoires intitulés Néo-Postulats biologiques et pathogéniques, La Carcinogénèse (mécanisme et prévention), Le Cancer (dynamique et éradication) et Loi et Règles de la cancérisation. Ces travaux sont refusés par les comités de lecture.
En 1970, avec Pierre Delahousse, Jacques Lacaze, Dumont et Deston, André Gernez conteste l'idée d'absence de neurogenèse après la naissance : leur théorie repose un hypothétique double cycle cellulaire, alternativement fonctionnel et générateur, avec fixité neuronale après la naissance6. Cette théorie n'est pas considérée comme valide par la communauté scientifique[réf. nécessaire]. Gernez fonde alors l'Union biologique internationale (qui deviendra l'Association biologique internationale) avec Paul Gellé, le professeur de biologie Nihous et les médecins Delahousse, Jacques Lacaze, Dumont, Deston et Jean-Pierre Willem.
Il émet également la théorie d'un « besoin biologique de croire » alléguant que le fait religieux serait fixé génétiquement dans le cerveau limbique7.
Le 22 octobre 1983, André Gernez expose à l'Académie des Sciences sa théorie structurale de la schizophrénie, qui affirme que l'homme utilise deux réseaux cérébraux pour penser ; le dernier réseau cérébral accessoire, tardif et terminal, prévalant sur le réseau primaire en inversant la réalité de l'information chez les schizophrènes.

Théories médicales

La théorie médicale de Gernez part du postulat que, chez l'espèce humaine, « le potentiel cinétique d'une cellule souche est de 70 mitosesNote 1 avant épuisement d'un épithélium et de 100 pour une colonie conjonctive8. » Depuis le début des années 1970, il préconise plusieurs méthodes pour optimiser le rythme des divisions cellulaires afin de supprimer les cellules dégénérées. Selon lui, c'est le meilleur moyen de limiter le risque de développer des maladies dégénératives ou d'allonger la durée de vie biologique.
Ses théories médicales recouvrent principalement les champs de la cancérologie, du sida, de l'immunologie (via les cellules souches) et conjointement de l'allergologie et de l'hématologie[réf. nécessaire] ; mais également les affections cardio-vasculaires en ce qui concerne l'athéromatose, l'hormonologie via notamment les effets de l'hormone de croissance) mais aussi les champs de la neurologie et de la psychiatrie et encore, mais plus marginalement, sur d'autres spécialités médicales telles que la dermatologie avec le psoriasis, ou chirurgicales.
Ardent défenseur de la prévention des maladies dégénératives, André Gernez a lancé un appel au Comité consultatif national d'éthique pour expérimenter les trois protocoles suivants :
  1. le protocole unifié d'adoption immunitaire (dit de « transfusion sanguine universelle par adoption immunitaire »)9 ;
  2. le protocole préventif contre le cancer dit « de prévention active » ;
  3. le protocole chirurgical curatif visant à tarir l'hormone de croissance10 par irradiation hypophysaire avec le Gamma Knife11. Cette dernière méthode irréversible consiste à tarir de l'hormone de croissance par une intervention stéréotaxique dite « Stéréo GIHF » (Stéréo Gammathérapie Intersticielle Hypophysaire Freinatrice) ou un flash de gamma-irradiation sur la selle turcique. L'effet est acquis après une latence de 6 à 18 mois12.
Sa « théorie des cellules souches » et ses « protocoles de prévention » sont partiellement repris par Maurice Israël et Laurent Schwartz13.
Pour le Dr Jallut, spécialiste en oncologie, les traitements préventifs préconisés par Gernez sont trop risqués et ne sont pas acceptables ; quant aux traitements curatifs ils n'ont « aucune légitimité scientifique »14, il reprend les propos de Vigeral de 1988, « aucune base scientifique, étude aléatoire non coordonnée, méthodes d'évaluation déficiente, etc. »15 et déconseille cette méthode jugée « inefficace et potentiellement dangereuse ».

Théorie de l'ultra-lumière

En août 2004, Gernez soumet à l'Académie des Sciences un article dans lequel il propose de réviser la fixité de la vitesse de la lumière en revenant sur la formule E = mc2. Comme pour certains ultrasons que nos sens ne peuvent percevoir, Gernez apporte le concept d'ultra-lumière qui postule que les neutrinos sont non détectables car plus rapides que la lumière[citation nécessaire]. L'un des points de départ de la théorie de l'ultra-lumière est le fait que la relativité d'Einstein serait auto-contradictoire parce qu'elle affirme qu'on ne peut pas dépasser C, vitesse de la lumière, et utilise C au carré, soit une valeur supérieure à C dans l'équation E = mc2. Il y a là une confusion entre une valeur physique (la vitesse de la lumière) et un calcul utilisant cette valeur physique.
Pour Gernez, il faut renoncer à la théorie de l'impossibilité de dépasser la vitesse de la lumière. Il en arrive à la conclusion que l'univers a une structure gigogne, dans laquelle C est la seule dimension perceptible alors que l'ultra-lumière rend compte de l'ensemble de l'univers.

 La position de l'ensemble de la communauté scientifique est que la vitesse de la lumière est une constante que nulle particule ne peut dépasser, y compris le neutrino, et que si le neutrino interagit très peu avec la matière, c'est parce qu'il n'a pratiquement pas de masse et une charge électrique nulle. c2 est le carré d'une vitesse et non une dimension ; E est l'énergie d'une masse au repos ; la lumière n'a pas masse de repos et la formule E = m c2 ne la concerne donc pas. Les physiciens, dans leurs modèles, imaginent souvent plus des quatre dimensions que nous connaissons par notre perception, mais cela n'a rien à voir avec une vitesse ou son carré. Si nous ne percevons pas les ultrasons, c'est parce qu'ils sont en-dehors de ce que notre oreille perçoit et non à cause de leur vitesse, de même nous ne voyons qu'une partie des fréquences de la lumière, sans qu'il soit nécessaire pour autant de parler d'« ultra-lumière ».

Récompenses

  • 79 : André Gernez reçoit le prix « Hans Adalbert Schweigart » de l'Union mondiale pour la protection de la vie pour ses travaux sur les pathologies dégénératives le 17 juin 1979 à Salzbourg en Autriche16, simultanément avec Konrad Lorenz.
  • 2007: Médaille d'or de la Société d'encouragement au progrès remise le 19 novembre 2007 au Sénat à Paris17.
  • 2012 : Grande médaille d'or de la Société d'encouragement au progrès, remise le 26 octobre 2012 au Sénat à Paris18
  • Œuvres et publications

    • Les grands médicaments, avec Henri Pradal, éd. Édition du Seuil, Paris (France), 1975.
    • Néo-postulats biologiques et pathogéniques, éd. La vie claire, Mandres-les-Roses (France), 1975, 1re édition 1968, 122 pages.
    • Loi et règles de la cancérisation, éd. Verschave, Roubaix (France), 1970, 168 pages.
    • Le Cancer (écrit avec la collaboration de Georges Beau) - Presses de la Cité, mars 1972.
    • L. Léger, J. Bertrand, A. Gernez, J. Castaing « La dysphagie sidéropénique, maladie de Plummer-Vinson; état précancéreux [Sideropenic dysphagia; Plummer-Vinson's diseases; precancerous state] » La Presse médicale 1951;59(82):1736-9. PMID 14911667
    • « Dysphagie sidéropénique et membranes oesophagiennes » La Presse médicale 1949;57:362.
    • « L'intérêt du syndrome de Plummer-Vinson en cancérologie » Paris médical 14 mai 1949, no 18. (cité, ainsi que le précédent, dans l'ouvrage Iron Metabolism, chapitre Iron deficiency, de I. Bernàt, Ed. Springer, 1983:215-274)
     

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