Saturday 16 March 2019

Le chanteur breton Yann-Fañch Kemener est décédé

Le chant populaire breton est en deuil.
En 45 ans de carrière, le Costarmoricain a écumé les scènes, réalisé des dizaines d'albums et formé plusieurs générations de chanteurs et musiciens.

Depuis plus de 45 ans, il était l'une des voix d'or de la chanson populaire bretonne. Yann-Fañch Kemener est mort à l'âge de 61 ans.
Au mois de novembre dernier, il avait suspendu sa tournée et arrêté les concerts pour tenter de soigner son cancer. Héraut de la chanson et de la culture populaire bretonne, il a enregistré plusieurs dizaines d'albums, écrit de nombreux ouvrages et formé plusieurs générations d'artistes. 

"J'ai été élevé en breton"
Ce passionné a développé très jeune un appétit pour le chant populaire breton.  Né dans une famille pauvre de Sainte-Tréphine, près de Rostrenen, le jeune Yann-Fañch Kemener se passionne vite pour les chansons bretonnes. "J'ai été élevé en breton. Mon père ne connaissait pratiquement pas le français. Ma mère me disait "à chaque mot, sa note. La note, c'est la rime", raconte-t-il dans un documentaire de France 3 Bretagne.

Sur scène à 13 ans

Dès l'âge de 13 ans, il monte sur la scène de ses premiers festoù-noz. D'une lignée de chanteurs, il reprend le flambeau et sort son premier disque. A l'époque où la jeunesse bretonne se passionne pour la Folk électrique d'Alan Stivell, lui sort son premier disque de "Chants profonds de la Bretagne" a cappella sous le nom de Jean-François Quéméner

Un travail immense   

Yann-Fañch Kemener poursuit malgré tout sa route et part enregistrer les anciens. Il apprend d'eux et note inlassablement les paroles de ces chansons populaires. "J'ai appris le métier de menuisier et travaillé un peu, mais j'étais bien plus intéressé par les chansons, aller voir les anciens et aller le samedi en fest-noz".
En 1980, sur France Musique, il annonçait déjà avoir "décidé de (se) consacrer entièrement à cela. J'ai décidé de renoncer à autre chose." Le mois dernier il sortait son ultime hommage à la poésie bretonne sur l'album "Roudennoù/Traces".   "Le pire n'est pas de partir mais de laisser derrière soi ce que l'on aime le plus. J'ai eu la chance de faire ce que j'aimais et d'y être pleinement engagé, se confiait-il à la caméra de Ronan Hirrien. Peut-être que j'aurai pu travailler plus ou mieux mais je crois que j'ai fais un assez bon travail." Ra vo skañv douar Breizh dezhañ.
Tout le week-end, France Bleu vous propose de retrouver des interviews de Yann-Fañch Kemener, et les hommages des personnalités bretonnes à son oeuvre. Lundi après midi, France Bleu programme une émission spéciale pour rendre hommage au chanteur.


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